Goinfre!
Voilà un texte, que j'ai écris il y a de ça presque deux ans, mais qui est bel et bien sorti de mon esprit, un poil... enfantin pourrait-on dire, mais j'aime les enfants après tout.
Au passage, c'est surement truffé de fautes d'orthographes mais lorsque j'écris, je profite de l'inspiration et me laisse aller. Et là tout de suite, j'ai vraiment la flemme de corriger!
- Rue de la peur
La rue de la peur, comme on l’appel, car tel est son nom, commence à un premier panneau d’écriture bleue sur fond blanc inscrit : Rue de la peur et finit un peu plus loin par un second panneau d’écriture bleue sur fond blanc inscrit : Rue de la peur. Le principale problème de la rue de la peur été qu’elle n’avait jamais sut quel panneau indiquait son début et lequel indiquait sa fin. Elle avait discuté un soir avec la rue de la tyrannie avec laquelle elle fait angle. Cette dernière, étant rue avant même que la rue de la peur ne soit ruelle lui avait expliqué que son début et sa fin dépendait du sens dans laquelle on la prenait. Seulement, encore jeune et très peu expérimentée des choses de la vie, la rue de la peur avait beaucoup de mal à concevoir qu’on puisse la prendre dans tout les sens. Les passants ne pouvaient ils pas s’arranger sur un début, une fin et un sens ?
Il est assez difficile en réalité d’imaginer ce qu’une rue peut ressentir, plus particulièrement une rue populaire. Une rue populaire est partagée par deux sentiments principaux. Le premier (ou le second) est l’humiliation, imaginer vous une seule seconde le corps étendue contre le sol en train de vous faire piétiner, rouler, pisser, vomir dessus… Le second (ou le premier) est bien évidement la fierté, celle d’être aimé, apprécié, celle d’attirer les foules, celle d’être le lieu de grands événements... On pourrait penser qu’une rue attire par ses commerces, par les gens qui la peuplent, par son emplacement dans la ville. En réalité, un rue attire car c’est son caractère sa nature, les commerces, les événements, les passants ne sont que le fruit de son charisme inné.
La rue de la peur était bien loin de ce genre de dilemme car elle n’était pas ce que l’on pouvait appeler une rue populaire, elle n’était que très peu traversée, avait pour seul commerce une lingerie quasi abandonnée depuis qu’il était devenu plus économique de jeter ses vêtements et d’en racheter plutôt que de les laver. Elle vivait mal cette situation, elle aurait voulu qu’on porte quelque peu attention à elle, elle n’avait pour seule amie que la Rue de la tyrannie et autant dire que ce n’était pas la joie. Elle était bien croisé par la rue du peuple, mais celle si était bien trop occupé pour lui prêter attention. Un jour, elle a donc voulu tenter le contact avec les humains. On lui avait toujours dis qu’il était impossible pour une rue d’entrer en contact avec eux, cependant elle les admirait, depuis le temps où elle n’était encore qu’un vulgaire chemin de gravier. Elle n’en connaissait pas énormément mais quelques uns venaient régulièrement marcher sur ses pavés.
Un soir du mois de Juillet, il devait être 23h, le temps était doux, la ville encore toute bruyante de ce mouvement continuel qui l’anime durant les nuits d’été. La rue de la peur s’ennuyait ferme lorsque, arrivant tout droit de la rue du peuple, un couple et leur petite fille l’empruntèrent. Les parents avaient visiblement bu, ils titubaient quelque peu et rigolaient très fort. Le rue de la peur fût au départ assez contrarié, elle arrivait tout juste à s’endormir avec le boucan que faisait les rues d’à coté. Puis se dit que c’était peut être le moment d’essayer de communiquer. Elle ne sût d’abord comment s’y prendre, elle tentât d’hurler, de crier puis essayât de parler normalement elle se vit obliger de murmurer, susurrer, en vain, les humains ne pouvaient l’entendre.
« Personne, jamais personne ne me répondra… »Pensa t’elle.
La petite fille s’arrêta net, elle devait avoir 5 ou 6 ans, brune, les cheveux qui tombaient aux épaules, habillée d’un petit jean et d’une veste orange. Elle s’arrêta puis continua de suivre ses parents.
« Je suis donc destinée à rester seule à jamais, ce n’est pas avec la rue du peuple et encore moins celle de la tyrannie que je vais passer du bon temps, que vais-je faire ? Je m’ennuie tellement. » Continua de penser La Rue de la Peur.
La petite fille se stoppa, regarda autour d’elle à la recherche de l’origine de cette voix à la fois si jolie et si triste. Ses parents, chantonnant dans la rue continuèrent leurs chemins sans réaliser que leurs petite Angélique ne les suivait plus, ils l’avaient oublié, Angélique avait toujours été très discrète, elle ne parlait jamais, ne chahutait jamais, n’avait aucun ami. Les journées où elle n’était pas à l’école elle les passait à regarder des livres d’images ou à parler aux fleurs du jardins.
Lorsqu’elle arrêta de chercher la provenance de cette mystérieuse voix, Angélique réalisa que ses parents n’étaient plus là, elle couru de long en large dans la rue, elle ne les trouva pas. Elle finit par s’assoir contre un mur.
« Pourquoi suis-je nais rue ? Qu’elle poisse, pourquoi faut-il que les rues aient une conscience, nous ne pouvons ni bouger, ni parler, à quoi bon ? Les lampadaires, eux au moins ont la chance de pouvoir voir les passants de haut, les gens sont beaux de haut, nous, nous les voyons d’en dessous, on a droit à leurs chaussures, leurs déchets, leurs chewing-gum pourris, et ne parlons pas des pachydermes de 150 kg qui osent porter des mini-jupes ! Je n’en demande pas beaucoup, je ne demande même pas le mouvement, d’ailleurs, même mon angle de vue je le garde, je voudrais juste la communication, que quelqu’un, un humain, puisse m’entendre. Ils peuvent me prendre dans le sens qu’ils veulent s’ils m’ouvrent leurs oreilles, ne serait-ce qu’une fois. »
Angélique était allongée sur le sol, la tête contre le pavé. Elle avait les yeux fermés quand tout à coup elle entendit son nom. C’était sa mère qui l’appelait, avant de se relever, elle posa sa bouche contre la pierre et murmura : «
« Ton souhait est réalisé, je t’ai entendu, je sais que tu existes. Je te promets que plus jamais je ne jetterais mon chewing-gum sur toi. Pardon rue mais il faut que j’y aille maintenant »
La Rue de la Peur fût stupéfaite, elle réalisa que jusqu'à maintenant elle avait parlé crié chanté, personne ne l’avait entendu. C’était la première fois qu’elle pensait.